Entretien avec Salimata Barrot qui publie l’infolettre Culture connectée depuis octobre 2024.

Bonjour Salimata, quel est ton parcours ?

Je suis née et j’ai vécu au Bénin puis au Nigéria avant d’arriver en France à 9 ans. De mes 5 à 20 ans, je voulais être journaliste. Après une licence d’histoire, j’ai finalement choisi le tourisme et intégré le master « Développement et aménagement touristique des territoires » à l’IREST. J’y ai fait un stage dans un OT à Madagascar avec Tourisme sans Frontières, puis une alternance au Centre des Monuments Nationaux. J’ai ensuite travaillé chez Patrivia comme chargée de développement commercial, puis chez Timescope comme cheffe de projets, où j’ai découvert un environnement créatif et agile. Aujourd’hui, je suis cheffe de projets Culture, Tourisme et Sport au Département des Yvelines. Je m’intéresse à divers sujets en lien avec la culture, le tourisme et la tech et j’en parle dans mon infolettre Culture connectée.

Justement, peux-tu nous en dire plus sur ton infolettre ?

Cela fait déjà bientôt cinq ans que je publie régulièrement ma veille sur LinkedIn.
Au début, sous la forme d’articles, davantage centrés sur un condensé de la presse touristique et culturelle. Depuis un an, j’ai traduit ce travail en infolettre, qui raconte et analyse des expériences que j’expérimente.
L’idée m’est véritablement venue lors de mon voyage en Malaisie l’année dernière. La ville de Kuala Lumpur, très tournée vers la tech, propose des expériences culturelles particulièrement innovantes : c’est de là qu’est née l’infolettre.

Après 10 éditions, peux-tu nous donner un bilan temporaire ?

Je vais doucement atteindre les 1000 abonnés. Je n’ai rien publié de janvier à juillet donc je dirais que j’ai un peu vite perdu le cap. Mais j’ai repris un rythme plus régulier cet été, nourri par mes voyages, au Canada en juin et en Ardèche en septembre. Ce qui m’importe c’est vraiment d’avoir des retours, quand quelqu’un me dit “J’ai adoré tel numéro ou je ne savais pas qu’il n’y avait plus de trains de voyageurs en Ardèche” je me dis que j’ai déjà gagné. L’idée pour moi c’est d’apporter quelque chose, une connaissance ou l’envie d’une visite.

Une anecdote à propos de Culture Connectée ?

Une anecdote, non pas sur Culture Connectée mais sur son ancêtre : quand je faisais les salons pour Timescope, plusieurs personnes venaient me voir en me disant : « Mais c’est vous qui êtes à l’origine de la veille Culture, Tourisme non ? Je la lis régulièrement, j’adore ! ». J’avais commencé cette veille à 23 ans, et ces retours m’ont vraiment donné confiance dans ce que je faisais. C’est là que j’ai compris que partager sa veille, ses réflexions et sa curiosité pouvait vraiment créer du lien et de la valeur.

En parlant de lien et de valeur, que penses-tu du média infolettre et en aurais-tu à recommander aux lectrices et lecteurs de muzeodrome ?

J’adore les infolettres : c’est un média passionnant, souvent sous-estimé.
Je lis muzeodrome depuis 2021. J’ai découvert ton infolettre à l’époque où Twitter était encore un bon espace de veille.
Côté culture, je recommande aussi Ciblé·e·s 🎯 d’Apolline Locquet sur le développement des publics et des revenus culturels - Rideau ! d’Alice Lebredonchel, qui met en lumière les trajectoires de femmes dans la culture - et La Botte de Champollion de Sébastien Magro, pour son angle décolonial, encore rare en France.
Sur la tech, j’aime Cafétech de Jérôme Marin, qui décrypte l’actu chaque semaine, et Cybernetica de Tariq Krim, pour ses analyses d’entrepreneur sur les bouleversements technologiques.
Enfin, côté communication et marketing : Komando de Kéliane Martenon, qui décrypte des campagnes, et Publishers d’Harold Grand, qui raconte les histoires de celles et ceux qui informent sur Internet.


{ Entretien publiĂ© dans le n°157 de l’infolettre Muzeodrome - le 18 novembre 2025 }